Une serveuse tombe sous l'emprise d'un milliardaire célébrissime qui l'emmène faire la fête sur son île privée.
Après des débuts besogneux, et une fois le poisson gobé, on se laisse aller et on décolle vers une oeuvre qui ne ressemble pas à ce que Hollywood peut produire usuellement.
On peut difficilement nier qu'il y a une drôle d'ambiance dans ce Blink twice, que les questions fusent (mais qu'a donc pu faire ce millardaire pour devoir s'excuser publiquement ?) et notre intérêt n'est jamais entamé, bien que l'on ressente, ça et là, quelques maladresses, quelques approximations. Le scénario s'enfonce délicatement dans la bizarrerie et la folie, comme saurait si bien le faire un certain Jordan Peele.
Film d'horreur qui se veut être une métaphore sur la domination masculine, la masculinité toxique ou encore la culture du viol, Blink twice se termine en une apocalypse féministe, doublée d'une pensée sur l'oubli. Et les twists sont utilisés à bon escient : permettant de relancer la réflexion sur le sujet central.
Le film aurait pu être moins suggestif sur la violence masculine, quitte à devenir atrocement dérangeant, autant qu'il l'est sur celle vengeresque des femmes, cela aurait définitivement équilibré le tout et rendu justice à son message. Autocensure ?
Surprenant, ambitieux, atypique, couillu, péchu, biscornu : même Tatum excelle en ignoble salopard.
NOTE : 13-14 / 20