Black ? Adam.
Une longue intro hyper-didactique nous présente un super
objet plein de pouvoirs et un anti-héros.
S'ensuit une chasse à l'homme ou un groupe d'Avengers
tombé du ciel cherche à supprimer ce "danger"
potentiel. Avant de s'en rapprocher inexorablement et comme
de bien entendu. Sauf que ces héros sont, et resteront,
de parfaits inconnus pour les non initiés, et nous laisseront
totalement de glace.
Black Adam possède un pauvre scénario
grippé qui fait semblant de jouer sur l'ambiguïté
de son personnage principal sans pour autant combler les vides
béants de sa narration. Alors il donne dans l'humour
(?) pour essayer de dérider tout ça et étire
outre mesure les séquences de combats qui deviennent
envahissantes et empêchent tout semblant de trame d'être
développée ; même le pseudo twist fait grise
mine tant il n'apporte rien à l'histoire, épaississant
simplement, et un tant soit peu, le personnage principal et
sa dramaturgie. Le film devient rapidement une suite de scènes
de bastons portées par leur seuls FX, ennuyeuses derrière
leur spasmophilie, sur l'air d'une histoire microscopique, sans
queue ni tête (la mise à l'écart de Black
Adam...), émincée de dialogues poreux, mal aidée
de ressorts grinçants. Encore un bad guy qui vise un
trône quelconque...
Dwayne Johnson joue la retenue pour un personnage qui n'en a
pourtant aucune et ne fait illusion que dans la première
partie du film. Il est difficile pour J. Collet-Serra de s'exprimer
derrière ce déluge de CGI plus étouffants
qu'ébourrifants.
Black Adam possède une espèce
d'ambiguïté de surface avec laquelle le film ne
joue pas assez : j'aurais sans doute préféré
un Deadpool version DC... Ce n'est qu'un film de super héros
extrêmement basique et déjà daté.
NOTE : 5 / 20