Bird
people |
(6-7) |
Ca commence par un regard sur une foule, puis on "zoom" sur les esprits, les pensées des gens, leurs regards, leurs gestes, pour terminer par un focus sur deux d'entre eux : une femme de chambre travaillant dans un prestigieux hôtel et l'un des clients, un grand patron américain ; les bird peoples qui vont prendre leur envol chacun à leur manière et leur vol se croiser. Le film va enfin se concentrer sur l'un puis sur l'autre avant de les réunir. Et le film va devenir terriblement dual : d'un côté l'histoire puissante de ce boss sous pression qui va choisir la voie de la liberté (mais plus posément que le cadre de Chute libre...et d'ailleurs ici il ne chute pas...), de l'autre une histoire qui vire (mal) au fantastique, au conte maladroit. D'un côté un zoom qui se poursuit et entre dans le coeur d'un personnage, de l'autre un mouvement qui, pour ainsi dire s'arrête, comme bloqué, incapable d'aller de l'avant, sur le personnage qui va "prendre son envol" tout symboliquement ; mais c'est littéralement très mal amenée, mal approfondit et on y restera comme étranger. Un film construit en parallèle (l'oiseau nous promènera, sur la fin, au-dessus de la foule du début, et zoomera même sur un autre client de l'hôtel), et une réalisation psycho-rigide dans les espaces restreints, réalisation qui donne furieusement envie de revoir le travail extraordinaire de Polanski sur La vénus à la fourrure. J'ai dû rater tout l'intérêt profond de cette oeuvre atypique, à côté de la métaphore (merci de me tenir au courent !) : mais sincèrement les trois derniers quart d'heure sont abominablement longs ! |
La critique des internautes |
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