Après un colossal succès à Broadway, Barton
Fink, auteur, s'apprête à répondre aux sirènes
d'Hollywood.
Avec la maîtrise formelle des Coen's, baignée de
lumière jaunâtre, écrasée par la
personnalité de ses formidables acteurs, on part en spectateurs
conquis -ce que j'étais lors de son 1er visionnage- alors
que...
Et il est vraiment très rare que je change radicalement
d'opinion sur une oeuvre que j'avais littéralement adoré.
Mais malgré sa prestigieuse Palme, Barton Fink
est loin de ce que les frangins ont fait de mieux : l'histoire
pose de longs jalons dans une première moitié
qui s'étire, au gré de personnages et situations
cocasses mais pas assez mis en avant, sans pour autant dévoiler
quoique ce soit d'une quelconque intrigue. Ce sont simplement
les tribulations d'un auteur intègre, rédigeant
un travail de commande et de série B pour le royaume
du profit. Ecornant au passage et quelque peu le vernis hollywoodien.
Et puis, après une heure de métrage, un électrochoc
tardif vient secouer ce film qui ne saura, cependant, pas saisir
l'occasion, se transformant simplement en un cauchemar douceâtre,
en basculant doucement dans le fantastique le plus incongru,
tout en s'éloignant étrangement de son sujet premier.
On ne pourra bien évidemment pas faire l'impasse sur
les prestations des 2 "John" : Turturo est gigantesque,
monumental. Goodman tout autant.
NOTE : 12 / 20