Je persiste et je signe : en dehors des apartés visuelles
cette séquelle aurait été aussi laide que
son modèle... sauf que lesdites apartés se font
beaucoup plus nombreuses et les délires visuels beaucoup
plus ouverts et variés.
Baby a grandi, il est même devenu adulte et a eu des enfants
: une fillette surdouée et un bébé. Des
enfants qui grandissent trop vite ; et parlent... tous !
Baby boss 2 nous présente une intrigue
toute neuve (une école pour bébés qui cache
des secrets...secrets), une hystérie ambiante au farfelu
envahissant afin de permettre à nos mioches de ne pas
s'y ennuyer, et un concept qui a de la gueule sur le papier
: le retour à l'âge des biberons de nos adultes
et l'inversion des rôles en guise de thématique.
Sauf que, faute d'une intrigue réellement passionnante,
solide, et s'avérant décevante car trop attendue
et poussiéreuse, on sent que les scénaristes ont
palié à ce manque par une surdose d'esbrouffe
visuelle ; la réalisation y est d'ailleurs pour le moins
remuante et énergisante. Cependant le film patine, piétine,
se disperse, sa morale est mielleuse et il ne possède
pas le dosage adéquat pour embarquer les plus grands.
Sans doute aussi excitant pour un jeune enfant qu'une bonne
dose de sucre, on regrettera encore une fois que l'humour entraperçu
dans les trailers - et ses quelques clins d'oeil, usés
pour certains- reste finalement trop dilué.
Je suppose qu'il faut savoir se contenter de ça, surtout
d'un baby James Bond...
NOTE : 8-9 / 20