Un conte exubérant.
Ou comment le malin Baron de Münchhausen déclencha
une guerre avec les Turcs et le raconte à son auditoire
puis part à l'aventure.
Du théâtre à la réalité, d'une
scénographie étriquée à la flamboyance
de décors qui n'ont pour limite que la folie visuelle
de leur instigateur.
Ces aventures regorgent d'idées toutes plus loufoques
les une que les autres, de délires hérités
-entre autres- des Monty Python, entre le gigantisme et la déraison
sublimissime. Münchhausen est avant tout un personnage
qui ressemble terriblement à Terry Gilliam : complètement
exubérant, absolument débridé, totalement
atypique, extraordinairement chimérique, génialement
visionnaire, grandement démesuré, à l'humour
délicat et immensément expressif.
Gilliam se retrouve dans cette adaptation et s'embarque pour
l'une de ses aventures hors normes dont il a le secret, aventures
qui défient toutes les lois scientifiques, toute logique
et embrasse le domaine du fantasme à l'état pur,
transformant la moindre parcelle de loufoquerie en génie
brut. Il en profite pour jeter une pique à cette science
trop terre à terre qui réfute le fantastique et
le rêve ; et se trouve surtout capable de générer
la mort au nom du progrès (à l'image de la bombe
atomique où du docteur).
Un enchantement communicatif et bigrement contagieux !