Avalonia est un village isolé et caché aux creux
d'immenses et infranchissables montagnes, abritant une communauté
dont certains aventuriers cherchent à aller découvrir
le monde extérieur.
Avalonia est un pays écolo, gay friendly, au mélange
culturel parfait : les efforts de Disney sont tout à
fait louables mais ici tellement maladroits et quelque peu artificiels
que l'on a du mal à adhérer. Autre bon point du
film qui tourne court : cette fois l'ennemi de nos héros
n'est autre qu'une maladie qui tue la seule source d'énergie
du pays : mais il faut bien dire que les enjeux sont mous du
genou, saupoudrés au gré d'un scénario
qui s'appuie de trop sur son côté visuel et ses
personnages tout écrits.
Car l'équilibre reste très précaire : le
scénario aligne des ponctifs grossiers (ceux autour du
petit fils) et tourne rapidement en rond (les retrouvailles
familiales et tout ce que l'on attend d'elles prennent le dessus
sur la thématique du film...), visuellement les designers
sont en roue libre et l'on trouve tout et n'importe quoi, c'est-à-dire
un univers qui hésite entre mignonneries, idées
de génie, effets tape-à-l'œil et laideurs
too much, hésitant finalement entre un surréalisme
disneyien (sic !) et un design infantil... disneyien. Je n'ai
vraiment pas su comment aborder cet esthétisme : à
la fois original et déboussolant mais pas franchement
réussi en terme d'unité visuelle.
Reste que la dernière partie est sans nul doute la plus
attrayante, avec sa métaphore grandeur nature qui nous
plonge enfin au coeur du discours écolo du film, avec
unn message clair : notre planète est une créature
vivante dont la santé tient à bien peu de choses,
et dont un simple et léger dérèglement
peut avoir de graves conséquences sur l'ensemble de l'écosystème.
Et de ses habitants.