Farfelu, nonsensique, drôle, très 70's et toujours
atypique.
Une première séquence sortie de nulle part, puis
un long interrogatoire dans un huit-clos. Poelvoorde est à
mourir et les autres acteurs sont comme des poissons dans l'eau,
les situations sont joliment grand-guignolesques, subtilement
burlesques, parfois proches de la parodie (la banalité
du récit du suspect, souligné par un personnage).
D'ailleurs les récits se mélangent... au gré
des récits ; c'est une espèce de scénario
à tiroirs dont le final est une apothéose. Les
dialogues perchés sont parfaitement déclamés
par des personnages délirants, totalement issus de l'univers
de Q. Dupieux (Cf. les corps abimés). Ça se suit
comme un roman policier, c'est réalisé avec intelligence,
la caméra soulignant l'humour de chaque situation.
Monty pythonesque jusqu'au bout des doigts, fantastique avec
légèreté, moins non-sensique que d'habitude
et peut-être plus poétique, l'univers de Quentin
s'étoffe et l'auteur se rapproche du public.
NOTE : 13-14 / 20