L'au-delà |
(8-9) |
Montage alterné, une grammaire cinématographique
simplissime qui se limite souvent en un petit jeu de zooms agaçants,
de gros plans faciles ; un peu comme les dix notes que composent la musique
de cet au-delà., photo rouge-sépia, sorcellerie digne d'un
film d'Argento, gore réaliste
et torture : une intro pleine de promesses. Mais le scénario est
sacrément foutraque et dommageable car une atmosphère putride
se crée, bien malgré lui : une photo sale et piquée,
une fascination pour la mort / les cadavres et une façon de malmener
sans limite le corps humain ; avec quelques séances de FX parfois
étonnants et d'un grand réalisme (la mort de Joe). Le film
s'emballe un peu trop vite, restant maladroit, les ellipses sont très
mal maîitrisées et l'histoire, broutant comme ce n'est pas
permis, se révèle n'être qu'une ghost story sans queue
ni tête. On en reviendra -et restera- à quelques bonnes séquences,
gorissimes pour la plupart, ou avec moult cadavres en décompositions
et victimes dépecées, histoire de faire passer la pillule
d'un scénario de plus en plus abracadabrant et risible (les balles
de revolver illimitées jusqu'au tireur qui s'évertue à
viser le buste -où est vraiment mauvais- plutôt que la tête,
en passant par des dialogues.... Le film dégénèrera
enfin mais trop tardivement sur un vrai film de zombies bien crade au
superbe final qui nous rappellera que ce film est un gâchis.. |