Si vous aimez les films différents
: celui-ci pourrait vous plaire ; ou pas. D'abord parce que
c'est un film de marionnettes et que le genre est encore loin
d'être abondant, à la mode. Ensuite parce qu'il
s'en dégage une beauté foudroyante et atemporelle.
Enfin, et on ne le comprendra pas tout de suite, il y a un gros
problème de... vocalise. Alors il est rageant de mettre
aussi longtemps à pénétrer cet univers
unique : en bon film indépendant celui-ci se lance des
plus lentement. Non seulement il prend son temps, mais il le
prend pour ne pas dire grand chose, refusant presque d'installer
une quelconque atmosphère en rebutant quelque peu le
spectateur moderne, impatient ; ce qui prend 3 minutes dans
un film conventionnel durera 20 minutes ici... Donc il s'agit
de l'histoire d'un homme qui arrive à Cincinnatti pour
le travail... mais pas que. Et en voulant renouer avec son passé
il va trouver l'amour de sa vie. Enfin, presque. C'est un peu
largué, jusqu'à l'arrivée de cette femme,
que l'on aborde le film, la réalisation un raide n'aidant
guère, et le fond du sujet (l'ennui, la tromperie, l'existence
de Mr-tout-le-monde) étant aussi vieux que le 7ème
art n'y fait rien, surtout qu'ici il est traité sans
grande originalité, si ce n'est visuellement. Quoique
: car on finit tardivement par comprendre que l'oeuvre est une
métaphore sur la recherche de l'être aimé,
l'autre, différent de nous, différent des autres,
et que le film est dingue comme un coup de foudre... avant de
retomber comme un soufflé. Il y avait tout un monde à
développer (notamment ses personnages aux visages cassés
!!), et j'ai peur que la folie ambiante d'un film qui parait
aller dans tout les sens en rebute pas mal. Et pourtant Dieu
sait que l'on a envie de l'aimer... mais je ne suis pas entré
assez rapidement dans cet univers.