Dans un futur lointain les êtres synthétiques
ont pris leur place dans la société, mais sont
considérés comme dangereux. L'un de ces androïdes,
très adolescent, s'ennuie dans dans une station orbitale
: et le film de s'essayer au thème du "Pinocchio
spatial", apprenant la vie et l'amour à ses dépends,
tentant même une version science-fictionnelle de La
fiancée de Frankenstein. Louable intention.
Au manque évident de moyens (l'indigence de certains
décors ou les lumineux pistolasers) s'ajoute une bien
triste et rigide réalisation, de la SF de papy, des dialogues
particulièrement ennuyeux et surtout une intrigue translucide
et très diluée (ce qui dans un film de 75 minutes,
convenez-en, devient gênant). Bien que des intérêts
divergents pimentent l'histoire -ceux du professeur et ceux
des pirates-, et que le drame de l'androïde se joue sur
une belle partition auquel il manque une aura de mystère
; on sent un cruel manque d'ambition, une non maîtrise
du sujet et beaucoup de maladresse dans la dramaturgie. Même
le final est mal exploité.
On reste trop souvent au stade de l'ébauche ; pourtant
rien n'égale le plaisir de voir Klaus Kinski, c'est mieux
que rien...