Un pilote de canadairs un rien casse-cou finit par se crasher
lors d'une mission et... mourir. Mais...
On relève dans Always beaucoup, mais
alors beaucoup de cet humour extrêmement varié
et qui fait mouche illico (le pouvoir de suggestion du fantôme
n'étant pas des moindres), une dose importante d’émotion,
des acteurs qui s’en donnent à cœur joie (Dreyfuss
et Goodman en duo parfait et H. Hunter en femme forte) &
une grande qualité dans les dialogues. A cela s'ajoute
une musique suave et le pari d'un film quasiment sans ces FX
voyant, pourtant si chers à Spielberg, doublé
d'un scénario peut-être peu original, mais s'appuyant
de tout son poids sur une love story très sensible et
très juste, de celles qui survivent à la mort
elle-même (Cf. Ghost ou Truly,
madly, deeply). Et le film se plaira à répondre
aux questions inhérente à ce drame : peut-on vivre
sans l'être aimé ? Comment le laisser partir ?
Comment vivre avec le passé ? Comment se reconstruire
et reconstruire sa vie, notamment amoureuse ?
Si la réalisation parait plus discrète, moins
démonstrative, elle est toujours d’un excellent
niveau, redoutablement efficace.
Riche et suspens et en émotions, c'est un regard gentillet
sur la Grande faucheuse, mais pour autant une vision sensible,
loin d'être insensée et infondée. Le fantôme
se métamorphosant en cette petite voix qui nous guide,
conscience s'il en est, pour nous aider à avancer sans
l'être aimé.
Un très beau et bon moment de cinéma, servi par
de superbes images, impressionantes, chaudes et chargées
de belles salves d’émotion et d'instants de grâce
(la danse fantômatique).