Une jeune fille rentre de soirée avec un tatouage.
J. Ducournau donne corps à ses visions et cauchemars afin de faire baigner son film dans une constante étrangeté, avec en point d'orgue cette mystérieuse maladie qui tue les gens. Mais le scénario voit sa prestance diminuer au fil du métrage, celui-ci semblant prendre plaisir à perdre du temps, l'intrigue se résumant à : est-elle malade ou pas ? Le rôle du frère / oncle devenant subsidiaire et guère pertinent, le film finit par se perdre en route.
On ne pourra cependant pas lui enlever deux choses : les make up sont grandioses, originaux et saisissants ; la jeune M. Boros est assurément une révélation, Tahar Rahim en C. Bale & Oldfield ne doivent pas être loin du César du second rôle.
La thématique n'est pas novatrice, celle de la contagion et donc de la peur de l'autre : le regard sur le sujet ne secouera pas le cinéma, englobant toutes les œuvres sur le sida, les contagions, épidémies et autres films sur l'enfer de la drogue. Et ce n'est pas le travail sur la temporalité et ce que l'on pourrait éventuellement comprendre comme une métaphore (une maladie qui transforme les êtres humains en être de marbre) qui changera quoique ce soit.
Un sujet en or qui aurait mérité un traitement plus mystérieux, plus concentré, plus passionnant et passionné. J'ai fini par m'y ennuyer bien que la réalisation y soit réellement réussie.