A
l'intérieur |
(13-14) |
Esthétiquement froid et intelligent (bleuté
à l'extérieur de la maison, plus chaud à l'intérieur
: on passera progressivement du jaune au rouge ; même si la photo
n'est pas d'une grande qualité), cette psycho-killeuse nous rappellera
furieusement celle de "Regarde la mer" de Ozon
; le scénario joue les classiques du genre (une personne harcèle
une autre qui deviendra pire que son bourreau pour s'en sortir) où
tous les rebondissements sont présents... sauf que le scénario
est beaucoup plus malin que ça : il va jusqu'au bout d'un genre
souvent plus gentil qu'il veut bien nous le faire croire, et va verser
allègrement dans l'horreur absolue. Du gore outrancier, joyeusement
sauvage, passionnément excessif et merveilleusement convaincant
pour ce qui est de la partie "effets spéciaux". Comme
tout bon film gore, on le trouvera plus facilement poussif que réaliste
et il s'agira avant tout de trouver l'angle d'approche de l'histoire :
une métaphore de l'accouchement, la peur de perdre son enfant (psychologiquement
aussi puisque si la tueuse rentre à l'intérieur de la maison-ventre,
elle s'accapare l'intimité du couple maman-bébé)
et autre traumatisme de femme enceinte (et de père !). Le twist
final fait du bien aux neurones et la fin désespérée
n'enlève rien à la qualité de l'oeuvre... au contraire
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