Il ne faudrait pas que le cinéma horrifique moderne
se réduise peu à peu à un cinéma
de concept cachant un grand vide, vide de sens, d'émotions
et de sensations. Combien de Happy
birthdead pour Sans
un bruit ??
En tous les cas il ne se lasse pas de certains codes particulièrement
embarrassants et tristement redondants : de jeunes adultes alcoolisés,
le fameux spring break, un jeu maudit avec démon et incantation
salvatrice. Sauf que, faute de subtilité d'écriture,
voir d'originalité, le-dit jeu se trouve rapidement plus
proche du ridicule que de l'angoisse, et ce dernier débouche
sur une malédiction où les malheureux protagonistes
se voient contraint au "pire" ; ou comment recycler
paranormalement et de façon plus accessible le concept
de la série Saw. Le
concept eu été intéressant si le film avait
trouvé sa propre voix... mais il s'avère que ce
n'est qu'une fausse bonne idée pour un scénario
qui ne sortira jamais du lot, camouflé derrière
sa morale sur la mensonge. Un concept mal exploité, une
histoire mal rythmée, faite de séquences pesantes,
de visions bidons (les visages souriants me rappelle un épisode
de "La 4ème dimension"), de vérités
énaurmes (et de révélations malhabiles),
et actions complètement absurdes (marcher sur le toit,
entre autres). Nous, on ne marchera pas une seconde.
Et c'est évidemment sans compter sur son lot de personnages
tout droit sortis d'une fiction américaine : la trop
gentille héroïne, l'amoureux qui s'ignore, l'adolescente
dont le père s'est suicidé (mais qui conserve
l'arme du drame chez elle !), des jeunes gens jamais ébranlés
par la mort de leurs amis ; on a même droit -dans un autre
registre- à la fameuse machine à confiseries qui
ne fonctionne pas (sic !). Quant à la fin... comment
dire : le scénariste ne savait vraiment pas comment finir
son film... Navrant.
NOTE : 5 / 20