Quand "Patrick" rencontre "Amityville",
on n'est pas loin du cross over déplaisant. Car ce film
est une rengaine pas même digne d'un direct-to-DVD : la
famille mono-parentale qui déménage et ne trouve
rien de mieux que de s'installer dans la fameuse maison d'Amityville
; parce qu'après 8 films, un remake et une petite dizaine
d'erzats vidéos, on pensait que tout le monde était
au courant... Surtout que le passé cinématographique
du produit est clairement cité. Alors on va passer par
toutes les étapes obligatoires : présentation
simplette au possible, ado rebelle qui va forcément trouver
des potes à son image (personnages très mal exploités
!) et à laquelle on ajoute un trauma que l'on voit arriver
à des kilomètres. Ensuite le film ne trouve rien
de mieux que de jouer au "produit de maison hantée"
avec fenêtres forcément rebelles à toute
fermeture pour un jump scare en 2 temps, orage perpétuel,
lumière artificielle vacillante, horaire nocturne fatal
et possession démoniaque (le petit point d'originalité
résidant dans le personnage possédé). Et
le film évite sagement toute violence excessive (même
la MPAA l'a déclassé en PG-13 !), toute perversité
nauséeuse (ce qui rendait le 2ème
opus dérangeant), toute provoc et tout aspect un rien
poisseux ou morbide. Jamais malin et terriblement convenu et
mal fichu, pas moins dans les situations que dans les dialogues,
il nous restera à sauver un malheureux FX. J. J. Leigh
n'est plus que l'ombre d'elle-même et B. Thorne... et
bien je ne vois toujours pas ce qu'on peut lui trouver. La seule
malédiction à laquelle on finit par croire, c'est
celle lié au fait que, en dehors des deux premiers films,
il semble impossible de faire sortir cette satanée licence
du statut de navet immonde
NOTE : 3 / 20