A tous ceux qui pensaient que le box office US n'était pas encore sur de bonnes rails... le voilà qui s'emballe ! Will Smith, sous la direction de Andy Tennant, s'empare de la pôle avec panache ; Hitch devrait sans peine devenir le premier véritable carton de l'année puisqu'il effectue, et de loin, le plus gros démarrage pour 2005. Will Smith n'a pas à s'inquiéter pour son statut de star même si on attend la suite des évènements avant de crier trop fort. Boogeyman (Stephen Kay -Get Carter) peine un peu pour son deuxième week-end (- 46 %) mais les pépettes engrangées comblent déjà de joie ses heureux producteurs. La médaille de bronze revient toujours au très satisfaisant On arrive quand ? de Brian Levant, qui continue de surprendre et de ne pas se laisser impressionner (faut dire qu'avec Ice Cube comme acteur...) par la concurrence : - 22 % ce week-end.
Pourtant ce dernier ferait bien de serrer les fesses : Clint Eastwood et son Million dollar baby frappe à la porte du trio de tête : 14 % de baisse et une nouvelle place grapillée : respect. Deuxième nouveauté, lancée sur près de 1 000 copies de moins que son grand frère, Winnie l'ourson et l'éfélant démarre calmement, mais on sait très bien que les films estampillés "Disney" ont la peau dure et jouent sur la longueur. Vu le budget, les risques sont calculés ; Les aventures de Porcinet avait effectué le même démarrage pour terminer à 23 millions. Une dégringolade de quatre places, la moitié des spectateurs en moins : The wedding date : n'a plus que ses larmes pour pleurer... et l'assurance d'être remboursé sur le territoire nord-Américain. Trouble jeu (de l'acteur John Polson), avec Bob De Niro et Famke Janssen, ne fait pas bien mieux. Chute modérée pour The aviator (Scorcese) qui reste à 30 patates d'une certaine victoire. Et c'est Sideways (Alexander Payne) qui profite, une fois de plus, des résultats franchement mous des "autres" : le film perd une petite position et à peine 4 % de recul ; après 17 week-ends de sorties, on a vu pire, non ? Mon beau-père, mes parents et moi ( Jay Roach) perd 3 places ; il en profite pour passer devant Shrek au général.
Si Zig-zag de Frederik Du Chau (Excalibur) et Coach Carter (Thomas Carter) se plantent en coeur de 2 positions et d'environ 37 %, il en faut plus pour effrayer le fabuleux (et on va bientôt pouvoir en juger en France ; le 23 février prochain, pour être précis) Neverland de Marc Forster qui garde son rang et chute trois fois moins que les deux précédents. Même cas de figure pour le toujours surprenant Hotel Rwanda, qui se moque éperdument des blocs hollywoodiens alentours. Le fantôme de l'opéra de Joel Schumacher garde un semblant de forme mais se plante de 3 places ; ses jours sont en danger. Pareil pour En bonne compagnie (Paul Weitz) qui ne fait plus rire grand monde : la moitié moins de gens que la semaine passée, soit 5 places égarées. C'est alors que 2 français se font entendre : l'un d'entre eux crie fort, et c'est Ong bak, après avoir fait du bruit de ce côté de l'Atlantique, et seulement en sortie limitée ici (400 copies quand même) ; l'autre n'a plus de voix : Assaut de Jean-François Richet s'apprète à sortir du top 20 sans grande fierté. Seulement la notre. 4ème et dernière entrée, Coup de foudre à Bollywood fait des étincelles : 12,000 $ de moyenne par copie (contre 3,000 pour Ong bak - c'est autant que pour Hitch) devrait refaire parler de lui... en tous les cas plus qu'il ne l'a fait en France. Devinez quoi ? Le Being Julia de Istvan Szabo ne ré-entrera pas encore cette semaine dans le top 20 puisqu'il vient de se faire damner le pion par le nouveau docu de James Cameron, Aliens of the deep (en IMAX).
Les films d'horreur La voix des morts ou Alone in the dark (avec Christian Slater, Tara Reid et Stephen Dorff) s'en vont avec des scores aussi éloquents que distants, Les désastreuses aventures des orphelins Baudelaire (Brad Silberling), Benjamin Gates et le trésor des templiers (Jon Tulteltaub) en resteront là, un peu juste pour le premier, une place au top 100 des plus gros succès de l'histoire aux USA pour le second. Elektra (Rob Bowman) fait la gueule
Signalons la sortie d'un docu étonnant, Inside deep throat, à propos du film porno révolutionnaire (à l'époque...) Gorge profonde, datant de 1972 ; sa moyenne par copie est de 7 900 ! Derrière lui Les choristes (The chorus) en est à 0,5 patates. Mario Bellochio vient de sortir son petit dernier (Le sourire de ma mère) alors que Godard ressort en trombe son Masculin-féminin : il obtient ni plus ni moins la meilleure moyenne par copie de la semaine, tous films confondus.